Digital learning : pourquoi le « One Size Fits All » n’existe pas ?
Il y a encore peu, le LMS s’imposait comme l’outil central de la formation digitale, véritable couteau suisse dédié à l’organisation et au suivi administratif des parcours. Mais les usages ont évolué : les collaborateurs attendent désormais des expériences fluides, personnalisées et sociales, comparables à celles qu’ils vivent sur Netflix, Spotify ou LinkedIn.
Face à ces nouvelles attentes, l’offre s’est considérablement élargie : LMS, LXP, TMS, LEP, LRS… Le marché foisonne de solutions. Pourtant, une évidence s’impose : il n’existe pas de plateforme unique capable de répondre à tous les enjeux, pour toutes les organisations.
- Une PME cherche avant tout de la simplicité, un outil accessible et facile à déployer, qui permette de gérer quelques parcours essentiels (sécurité, conformité, montée en compétences rapide).
- Un grand groupe, lui, a des besoins autrement plus complexes : gestion multi-pays, interopérabilité avec les SIRH, reporting avancé, personnalisation massive des parcours, animation d’une culture d’apprentissage continu.
Ces deux réalités ne peuvent pas être adressées par la même plateforme, aussi complète soit-elle.
Pourquoi il n’existe pas de solution “tout-en-un”
Le temps du LMS ou du LXP capable de tout couvrir efficacement est révolu. Cette tendance dépasse d’ailleurs le learning. Dans l’univers SaaS, les entreprises utilisent désormais en moyenne plus de 90 applications (et plus de 230 pour les grandes organisations, selon Okta 2024). Autrement dit, la norme n’est plus le monolithe, mais la composition d’outils spécialisés. Les attentes se sont diversifiées : conformité, engagement, social learning, personnalisation, adaptabilité aux équipes terrain… Les usages sont trop différents pour qu’un seul outil puisse exceller partout.
Vers une logique d’écosystème
Plutôt que de chercher la plateforme miracle, les organisations construisent des environnements adaptés. Dans la formation, cette logique se traduit par des écosystèmes hybrides où les différents outils coexistent et se complètent :
- Le LMS conserve son rôle central de back-office : gestion des parcours formels, suivi réglementaire, reporting.
- Le LXP enrichit l’expérience utilisateur : recommandations personnalisées, curation de contenus, social learning, gamification.
Au-delà, d’autres briques viennent compléter l’écosystème : TMS (Training Management System) pour la gestion administrative et financière, ou encore LRS (Learning Record Store) pour centraliser les données via xAPI. C’est précisément l’approche promue par l’ADL avec la Total Learning Architecture (TLA) : un modèle où les différents outils dialoguent grâce à des standards, pour composer une architecture de formation modulaire, ouverte et durable.
Les clés pour faire le bon choix
Face à cette diversité d’outils, l’enjeu n’est plus de trouver « la plateforme parfaite », mais de cartographier les besoins réels : le “One Size Fits All” n’existe pas dans le learning. Le marché se segmente logiquement entre outils pensés pour les PME (solutions légères, centrées sur l’opérationnel et la conformité), et solutions conçues pour les grands groupes (combinaisons hybrides (LMS + LXP + autres briques spécialisées), capables de répondre à la diversité des publics et des usages).
Le véritable enjeu n’est pas de trouver la plateforme parfaite, mais de choisir celle qui correspond à la taille, à la culture et aux priorités de votre organisation.
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