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Blended Learning : comment le LMS s’adapte (enfin) à la réalité du terrain pour mieux engager les apprenants ?

vendredi 2 janvier 2026

Blended Learning : comment le LMS s’adapte (enfin) à la réalité du terrain pour mieux engager les apprenants ?

MOS MINDONSITE Stand: P55
Elodie Primo

On a longtemps cru que digitaliser suffisait. Spoiler : non. Présentiel, IA, classes virtuelles, marketing… le LMS se réinvente enfin pour coller à la réalité du terrain.

Depuis plusieurs mois, les études convergent : le présentiel signe un retour marqué dans les plans de formation. Non pas comme un renoncement au digital, mais comme une réponse à une fatigue des dispositifs trop désincarnés. La question n’est donc plus de savoir si le présentiel revient, mais comment l’intégrer intelligemment dans des parcours hybrides cohérents, pilotables et engageants.

Car pendant longtemps, les LMS ont été conçus avant tout pour le e-learning : diffuser des contenus, tracer des connexions, mesurer des complétions. Le terrain, lui, a évolué plus vite.

Le retour du présentiel : un signal faible devenu tendance forte

On a cru un temps que la visio remplacerait durablement la formation en salle. Les faits racontent une autre histoire. Dans une enquête menée par notre maison mère Hemsley Fraser auprès de 373 professionnels de la formation, le présentiel reste la modalité préférée des apprenants. En 2025, il a repris clairement du terrain.

Ce retour s’explique en partie par un besoin profondément humain. Apprendre, ce n’est pas seulement consommer des contenus : c’est observer, interagir, ajuster sa posture, capter du non-verbal. Les compétences humaines – communication, leadership, intelligence émotionnelle – se développent difficilement dans des dispositifs où la caméra est éteinte et l’échange minimal.

Ce n’est pas un hasard si 75 % des responsables L&D déclarent vouloir investir davantage dans le développement des soft skills pour améliorer la performance de leur organisation. Le présentiel répond ici à un besoin qui dépasse la formation : celui de se reconnecter aux autres et au réel.

Un défi majeur pour les LMS : orchestrer sans fragmenter

Le véritable enjeu n’est pourtant pas le retour du présentiel en soi, mais sa gestion. Trop d’organisations continuent de piloter le présentiel dans un outil, le e-learning dans un autre, le coaching ailleurs encore. Résultat : des parcours fragmentés, une logistique lourde et une expérience apprenant incohérente.

Les plateformes LMS doivent aujourd’hui relever plusieurs défis concrets : planification des sessions, inscriptions, émargements, reporting unifié, continuité de l’expérience avant et après la salle. Autrement dit, ne plus juxtaposer des modalités, mais les orchestrer.

C’est dans cette logique que se développent des fonctionnalités de gestion administrative avancée du présentiel et que l’intégration des classes virtuelles devient incontournable. Interfacer le LMS avec des outils de classe virtuelle permet d’éviter la double saisie, de fiabiliser le suivi et de fluidifier l’expérience, côté apprenant comme côté administrateur.

IA et coaching : précision technologique, sens humain

L’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme un levier structurant du blended learning, à condition d’éviter ses dérives. L’« AI slop » – contenus creux, générés en masse, sans intention pédagogique – a montré ses limites. Ce qui engage durablement, ce n’est pas le volume, mais la justesse.

Bien utilisée, l’IA permet au contraire d’atteindre un niveau de personnalisation impossible à gérer manuellement à grande échelle. Assistant d’administration disponible 24/7, recherche intelligente dans les contenus, IA conversationnelle capable de tester la compréhension et de renforcer l’apprentissage : l’IA agit comme un coach virtuel, adaptatif et contextuel.

Elle ouvre aussi la voie à des parcours réellement individualisés, fondés sur l’historique de formation, les objectifs professionnels, les performances ou les centres d’intérêt. Pour autant, elle ne remplace pas l’humain. Les coachs et formateurs restent irremplaçables pour la motivation profonde, la relation et le sens. Le meilleur modèle reste celui de la complémentarité : l’IA pour la précision et la data, l’humain pour l’engagement et la transformation.

Engagement et performance : sortir des vanity metrics

Engager les apprenants et orchestrer une montée en compétences réellement opérationnelle restent les deux préoccupations majeures des directions formation. Dans un contexte où les métiers évoluent rapidement, les organisations ne veulent plus simplement « cocher la case formation ». Elles attendent un impact mesurable sur la performance.

Cela suppose de dépasser les vanity metrics – taux de complétion, scores aux quiz – pour se concentrer sur des KPI business : vitesse de montée en compétence, capacité à faire face à l’imprévu, évolution des pratiques sur le terrain. Comme le souligne Josh Bersin, l’enjeu n’est plus l’offre de formation, mais la capacité à injecter du sens au bon moment, dans le flux de travail.

Le LMS devient alors une pièce du puzzle, au service d’un écosystème plus large : SIRH, CRM, outils métiers, solutions de digital learning tierces. L’expérience d’apprentissage se joue dans l’intégration, la personnalisation et la continuité.

Marketing de la formation : activer, engager, fidéliser

Enfin, un dispositif de formation, aussi pertinent soit-il, n’engage pas s’il n’est pas activé. Le marketing de la formation consiste à comprendre les besoins des apprenants pour créer et promouvoir des parcours auxquels ils adhèrent.

Avant le lancement, il s’agit de susciter l’intérêt par du teasing ciblé. Pendant, d’animer la dynamique : implication des managers, gamification, social learning, visibilité des progrès. Après, de valoriser l’effort, de fidéliser et de créer des communautés d’ambassadeurs.

Le fil conducteur reste le pilotage par les indicateurs, avant, pendant et après. Soigner le design, raconter une histoire, donner envie : l’engagement passe autant par le fond que par la forme.


Le Blended Learning comme orchestration

Le blended learning n’est pas un compromis entre présentiel et digital. C’est une orchestration. Une mise en mouvement des compétences, au rythme des organisations et des apprenants. Dans ce concert, le LMS n’est plus un simple outil de diffusion : il devient le Chorus qui aligne modalités, technologies et humains pour créer des expériences d’apprentissage réellement transformatrices.

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