Dans les services formation, l'accélération du digital learning se révèle être l'un des principaux facteurs de succès des projets. Pour réussir à prendre ce virage puis à maintenir le cap, ces derniers peinent à structurer les équipes, répartir les rôles et missions et à recruter des collaborateurs déjà compétents. La recherche des talents dans le secteur devient même une réelle difficulté pour les services recrutement. En réalisant cette enquête pour la deuxième année auprès de plus de 300 professionnels de la formation, l’ISTF livre les grandes tendances de l’employabilité des métiers du digital learning.

Des salaires toujours très dynamiques

Certes, l’année fût marquée par l’inflation, mais celle-ci aura moins touché les professionnels de la formation que ceux d’autres secteurs. Avec une hausse salariale de plus de 6% par rapport à l’an passé, les acteurs de la formation sont très loin des +0,3% du secteur privé. 35 000 €, c’est le salaire moyen toutes professions du digital learning confondues, soit 45 % de plus que le salaire moyen constaté dans le secteur privé en 2022 (24 000 €). Il faut toutefois noter que les professionnels exerçant en Île de France reçoivent annuellement en moyenne 6 500 euros de plus que les provinciaux.

L’autre atout du digital learning est l’impact sur l’évolution salariale au sein du marché de la formation. Selon le panel de répondants, le savoir-faire en digital learning a eu un impact de 29 % sur leur salaire. Autrement dit, un spécialiste de la formation qui ne pourrait aujourd’hui témoigner de réelles compétences digitales pourrait avoir une évolution salariale 30% moins rapide que son collègue maitrisant ces compétences.

Les concepteurs de ressources digitales sont toujours les stars

Les profils les plus recherchés sont les concepteurs e-learning avec 28 % des intentions de recherche, identique par rapport à l’an passé. En seconde position, ce sont toujours les chefs de projet digital learning, aussi appelés Digital Learning Managers, avec 24 %. Suivent les Learning Success Managers en charge de l’expérience apprenante.

En toute logique, les grandes métropoles sont les plus dynamique en termes de marché de l’emploi sur ces métiers : Paris, Lyon, Lille et Toulouse signent le quatuor de tête.

L’expérience et la certification, les portes d’entrées de ces métiers

La formation à distance se retrouve confrontée à la difficulté de tous les secteurs portés par la technologie. Comment cartographier les compétences des différents acteurs dans un domaine qui évolue en permanence ? Dans ces conditions, 47 % des professionnels attribuent leur légitimité à leurs expériences alors que 36% y voient plutôt les certifications du secteur qu'ils ont obtenues. Avec seulement 9%, les diplômes ont peu d'impact sur les recrutements et la mobilité. On pourrait dire que le diplôme joue le rôle de fondation mais que les éléments permettant d’identifier les compétences réelles d’un individu sont associés à des certifications. C’est ce que les Américains appellent le micro-credential. Des certifications comme DLTE (Digital Learning Trainer Excellence) permettent de mesurer ou valider les compétences nécessaires à cette transversalité.

Dans le cas du retour à l’emploi, le digital continue à jouer le rôle d’accélérateur puisque l’ISTF a mesuré un délai moyen de trois mois contre les six mois mesurés par Pôle Emploi, toutes professions confondues.

Vous pouvez télécharger l’enquête et découvrir plus en détail les données du baromètre pour avoir une cartographie complète des métiers du digital learning ainsi que du marché de l’employabilité.